Mycelium

Aunerade Baguaece

Mycelium joue dans le cheap art de basse cour, pratiquant surtout des formes informes d’arts vivants. Formé en jeu et en sexualité, ça s’intéresse aujourd’hui à la perf, la danse, le stand-up et les marionnettes. Son intérêt pour les marionnettes est animiste et amical, les comprenant plutôt comme des collaborateurs que des objets. Deux concepts clefs traversent actuellement son travail: la science-fée et la performagie. La science-fée, inspirée du concept expansif de SF tel que décrit par Haraway, est un angle d’approche du storytelling qui prend au sérieux la contribution des fées, des entités non-humaines, de l’impalpable et du mystère dans le processus de création. La performagie, inspirée de la psychomagie de Jodorowsky, réfère au potentiel guérisseur des arts vivants lorsque pratiqués de façon rituelle.

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Prières écoromantiques

Mycelium cherche ici à approfondir ses réflexions relatives à l’écoromance, la crainte de Dieu, l’érotisme et la mort. Face à une violence incommensurable, calculée et globalisée, toute tentative de résistance peut sembler ridicule, toute prière peut sembler vaine. En entamant ce nouveau cycle de recherche-création, ça espère toucher et attendrir par la passion amoureuse les dissonances vertigineuses qui le hantent.

Quelques questions de départ: Si les versions édulcorées des contes de fée nous rabâchent que le baiser de l’amour véritable peut renverser toutes les malédictions, sommes-nous suffisamment biophiles face à la catastrophe?

Ou peut-être sommes-nous trop entichés de la mort? L’annihilation méthodique du vivant, dont nous faisons partie, lui apparaît une érotisation du suicide sur laquelle il serait peut-être urgent de se pencher avec froideur (sans mauvais jeu de mots).

©Magazine Cool!

©Mycelium

CRÉDITS

Création

BORBORO, OFFTA 2023